Chronique 19

Bon. Je n’épiloguerai pas sur le savon que je me suis pris, et je vais me contenter de-vous conter la suite de mes aventures.

À la suite de ma question, un silence s’installa. Le regard au sol, les deux scientifiques laissèrent le grésillement des lumières emplir l’espace sonore. Après quelques secondes ressenties comme des heures, Nicolas prit la parole.

« Ce sont des… Tests… Des cobayes. Des sujets d’analyse… »

Je ne répondis pas, sous le choc des quelques mots qu’il venait de bredouiller. En réponse à ma surprise, il continua son récit sans plus tarder.

« Il y a quelques années… Un évènement nous est, comment dire… Littéralement tombé sur la tête… Suite à cela, le bâtiment a été comme frappé d’une malédiction… Nous avons tout fait, tout… Pour essayer de sauver un maximum de vies… Nous œuvrons dans l’ombre depuis maintenant des années… Et avons eu l’immense chance, ce don du ciel, de croiser des personnes dévouées jusqu’à donner leur vie pour l’humanité… Là, c’est Alyan. » Nicolas pointa du doigt le jeune homme ébouriffé.

« Il était scientifique ? » demandais-je

« Oui… A seulement 18ans, il a osé passer l’antre du Laboratoire pour nous fournir des informations capitales pour nos recherches… »

Ses mots me firent l’effet d’un poignard… Un si jeune garçon… Le regard plein de vie… Comment est-ce possible ?…

A ce moment précis chers lecteurs, je voulais tout sauf un descriptif de ces visages du passé. Un flot d’émotion se déversa en moi. J’avais l’impression de chuter dans mon propre corps.

« Où en sont ces recherches ? » demandais-je avec l’appréhension d’une histoire encore plus sinistre.

« Eh bien, nous faisons des pas de fourmis qui nous paraissent géants chaque jour. Nos 4 équipes de scientifiques ne prennent pas une journée sans contredire leurs analyses des semaines passées. » me rétorqua Nicolas d’une voix grave.

Un silence prit de nouveau place. La colère de ces injustices me montait à la tête, quand ces simples mots s’échappèrent d’entre mes lèvres.

« Laissez-moi entrer dans le Laboratoire. »

A bientôt chers lecteurs. Louis.