Chronique 2

Chers lecteurs,

Du nouveau m’invite à vous écrire ce numéro. C’est encore moi! Louis pour vous servir ! Cette semaine j’ai essayé par tous les moyens de vous obtenir des informations top secrètes à propos de cette fameuse mairie de draveil. Ce numéro aura pour objectif de vous conter ces quelques essais plus… fructuants les uns que les autres…

Lundi:
Plein d’énergie malgré un week-end un tantinet arrosé, je prends ma tartine grillée ce matin avec la ferme conviction de vous offrir mes scoops sur un plateau d’argent. Mon imperméable bouclé jusqu’au cou et mes lunettes noires sur le bout de mon nez, je m’aventure dans les rues de Draveil. Je décide de faire le tour du bâtiment, alerte de ces fameux gardes dont j’ai entendu parler. Quand soudain, je remarque de petites fenêtres comme sorties du sol, donnant sur la partie immergée du bâtiment. Je m’approche aussitôt, le cœur battant, mais à peine mon nez collé contre le verre, je croise le regard d’un homme terrifiant à l’intérieur. Je suis grillé. Et croyez-moi chers lecteurs, que même avec le courage qui coule dans mes veines, il n’y avait pas d’autres options que la fuite.

Mardi:
Cette fois-ci , je serai plus discret. À peine la nuit tombée, les lampadaires crachent leur lumière avec parcimonie. Les papillons nocturnes gravitent autour et je reçois leurs bourdonnements comme une mise en garde. Vêtu de noir de la tête aux pieds, je me confonds avec la nuit. Hier, j’ai remarqué une porte grise au dos du bâtiment, là sera mon entrée de roi. Arrivé devant cette ouverture de coffre-fort, je me rends vite compte qu’il me faudrait plus de muscles pour pouvoir lui faire ouvrir la bouche. Malheureusement, je n’eus pas beaucoup de temps pour considérer la question, car sorti d’un buisson, un garde m’attrapa par le col et ma nuit se poursuivit face contre les pavés de la place.

Mercredi:
Là n’était pas la nuit la plus confortable de ma vie, je ne vous mens pas. Aussi, je décidai de passer la journée chez moi, jumelles à la main, à l’affût de chaque entrée et sortie du bâtiment. Ravitaillement à la paille et pauses pipi furtives, j’avais tout mis en œuvre pour ne manquer aucun détail. Malheureusement, comme si le destin l’avait décidé, ma voisine jugea le soleil attrayant, et transforma son balcon en zone de bronzage. Donc je fus quelque peu… distrait.. Rien à signaler aujourd’hui !

Jeudi:
Remonté au max, je décide d’opter pour une stratégie quelque peu différente. Le sous sol n’a pas fonctionné, le rez-de-chaussée non plus, il ne reste plus que… les airs. Armé de ma fidèle échelle, je traverse les rues de draveil au petit pas, pour ne pas attirer l’attention. Enfin arrivé sur le côté de la bâtisse, j’installe mon échelle et commence à grimper. Je vous mentirais chers lecteurs, si je vous disais que mon équilibre est comparable à celui d’un funambule. Enfin arrivé au premier balcon, je sens comme un tremblement sous mes pieds. Quelle ne fut ma surprise, quand je vis que les pigeons trônant sur le toit étaient eux aussi de mèche avec les gardes…

Je vous écris donc chers lecteurs, en direct de mon lit d’hôpital, le cœur serré que mon plateau d’argent soit vide. La culpabilité bout en moi, et je vous promets, qu’une fois ma double fracture rétablie, la vérité éclatera.

Parole de journaliste.
Louis, de la gazette.. de Draveil