Chronique 21

Bon… Chers lecteurs, ce que vous lisez actuellement sont de maigres images de ce que mon cerveau n’a pas occulté.

Nous nous dirigions donc vers cette lugubre porte poussiéreuse et lourde, marquée d’un « A » rouge sang. Avec l’histoire de ces sujets d’expérience encore coincé dans la gorge, je ne voulais pas prendre le risque de trop m’informer, de peur que cet élan de courage ne disparaisse. Je me disais qu’il s’agissait du « A » d’ « Abruti », comme si la justice divine qui trônait au-dessus de ma tête voulait me faire passer un message au sujet de mes initiatives.

La jeune fille devant moi poussa la porte d’un coup sec, et avant même de la franchir, une odeur emplit mes narines. Rien dans mon historique olfactif n’avait déjà fait écho à cette puanteur. Aucun souvenir n’était sollicité. Tout ce que je ressentais était de l’horreur.

Je n’entendais plus que mon pouls. Mon corps avançait seul, comme tiré vers une force invisible qui n’attendait que de me piéger. La noirceur de la pièce nous embourbait, je ne distinguais quasiment plus la combinaison écrue de ma partenaire.

Seul ? Moi ? Livré à moi-même, dans cette obscurité assourdissante ? Le monde tournait autour de moi, les ombres me rendaient fou. Depuis quand l’air était-il si dur à inspirer ? Mes poumons étaient à sec et mon cœur suffoquait. S’en était trop, la gravité bascula, et mes membres rencontrèrent le sol, dans un vacarme sourd.

Puis… Plus rien.

Louis.