Chronique 37

Chers lecteurs,

J’étais là, suspendu à mon baudrier noué à cette cordelette. Ma vie ne tenait littéralement qu’à un fil, car en dessous de mes jambes désarticulées, se trouvaient un bien terrifiant spectacle. Quatre œufs, aux teintes violacées, d’une vingtaine de centimètres, m’attendais si la cordelette décidait de me lâcher. Niché dans ces coquilles éparpillées, trois créatures que je ne saurais qualifiées hurlaient en ma direction. Recouvertes d’un liquide visqueux, elles me hurlaient de faire office d’offrande.

« Eh oui, l’odeur du sucre les rend complètement dingue ! » lança l’anorak avec une légèreté sans pareil.

Aussitôt ces mots prononcés, la corde me tira vers le haut et bientôt mes pieds retrouvèrent le sol de la trappe qui venait de se refermer. Secoué, transpirant, la respiration haletante, la tête embrumer.

« Qu’est-ce qui vous a pris ?? De quel droit mettez-vous ma vie en danger pour vos stupides expériences ?! » criais-je aux scientifiques, avant de remarquer qu’ils ne prêtaient plus aucune attention.

Marmonnant dans leur coin, comme s’il ne s’était rien passé. Profondément touché dans mon égo, je fis un signe de tête à l’anorak pour lui ordonner de déguerpir de cet étrange laboratoire rose bonbon d’hypocrites.

« Tu sais Louis, il ne faut pas le prendre comme ça…  Ils voulaient seulement voir si l’odeur de leur mère les excitaient davantage. »

« Leur… Mère… »

A bientôt chers lecteurs