Chronique 39

Chers lecteurs,

Mon esprit était de plus en plus confus. Aussi, je demandai à l’anorak que l’on fasse une pause, celui-ci acquiesça, le regard bienveillant.

« En même temps, il est 3h du matin, tu as bien mérité une petite pause »

Pas étonnant que des poches s’installent sous mes yeux d’un charme fou avec un emploi du temps pareil.

L’anorak me raccompagna jusqu’à ma chambre, où un digicode me réclama mon empreinte digitale. La porte se referma derrière moi, me laissant seul dans cette chambre d’un blanc immaculé. Encore tout collant de cette étrange substance verte, la douche fut un passage obligatoire.

Enfin propre comme un sou neuf, rien de tel que la lecture de certains de vos courriers que j’avais emporté dans ma valise. En ouvrant celle-ci, j’eu un sentiment désagréable qui me parcouru l’échine.

Le mal du pays.

Qui aurait pu croire qu’être un peu plus bas que d’habitude me ferait autant regretter mon modeste hôtel sous les toits, brulant l’été et glacé l’hiver ?

Bon, je me lance dans la lecture.

Lettre à l’apparence simpliste, jolie écriture. Plutôt ronde et aérée. Une écriture de femme sans doute. Le papier était encore marqué des plis qui la recroquevillait dans son enveloppe. Un parfum sucré s’échappait de la lettre. Sans doute une très belle femme… Blonde ou brune… Avec un regard doux et des mains fines… Peut-être quelques écailles… Ou quelques épines tranchantes sur la colonne vertébrale…

Et c’est ainsi que je plongeais dans un profond sommeil… Rêvant de cette nouvelle figure protectrice et rassurantes aux pupilles en croissant de lune…

A bientôt chers lecteurs.